Les fondations assurent la solidité de la maison individuelle, et garantissent sa stabilité dans le temps en répartissant les charges de la structure. De la visite du terrain aux différents types de fondations, en passant par l’étude de sol et les cas de parcelles difficiles, nous vous donnons les différents points de vigilance pour bâtir sur des bases solides.
Les constructeurs connaissent leur zone d’activité
Les professionnels du bâtiment sont des sources fiables de renseignement pour les particuliers sur la nature du sol sur lequel vous comptez implanter votre maison. Il existe également un site gouvernemental dédié aux géorisques qui vous signale les risques géologiques de la commune d’implantation du bien.
Les points de vigilance sont les suivants :
- Votre terrain est-il argileux, donc exposé au risque de retrait lors des périodes de sécheresse et de gonflement en cas de temps pluvieux ?
- Le sol est-il remblayé ?
- Plus la pente est accentuée, plus les travaux d’adaptation sont coûteux.
- Il peut exister en sous-sol des cavités naturelles ou artificielles.
- En zone sismique, le constructeur devra respecter des règles de construction spécifiques pour renforcer les fondations.
Comment identifier les risques ?
Seule la réalisation d’une étude géotechnique préalable définit les caractéristiques de la parcelle à construire. Pour des informations complémentaires et afin de définir les normes des fondations de la maison individuelle à construire, il est important de pratiquer une étude de sol avant projet (G2 AVP, norme NF 94-500).
Les différentes fondations
Avant de creuser les fondations de la maison et de procéder au coulage du béton, le maçon dessine les futures tranchées. Elles respectent la forme planifiée de la maison. Dans le fond de ces tranchées, un béton de propreté de 5 à 10 cm d’épaisseur est étalé sur le sol pour le stabiliser. Les semelles de fondation vont supporter l’ensemble de la structure d’une maison, dont les murs porteurs. Pour ce faire, à l’intérieur de ses tranchées sera également placé le ferraillage de fondations, puis le maçon va couler le béton. Masse de ferraillage et qualité du béton répondent à des normes précises.
Fondation pour un terrain plat
Si votre terrain ne présente pas de caractéristiques particulières, la maison reposera sur des fondations semi-profondes sur semelles filantes ou continues. En zone tempérée, les fondations superficielles de 50 cm minimum sont tolérées. Un éventuel radier (sur des sols de faible qualité) répartit les charges de façon homogène. Avant de continuer la construction, le béton armé doit être sec.
Vide sanitaire ou pas ?
Un vide sanitaire est une surélévation du plancher qui l’empêche de reposer sur le sol. La profondeur des fondations pour un vide sanitaire reste identique aux fondations classiques. Ensuite trois ou quatre rangées de parpaings sont posées sur les fondations, puis des longrines relient l’ensemble par des chaînages. Pour finir, un plancher béton supportera les isolants, les canalisations, le carrelage…
Terrains difficiles, que faire ?
Lorsque le sol stable destiné à supporter le poids de la maison est situé loin sous une couche instable, on construira des fondations sur puits. Le maçon creuse des orifices de 80 cm de diamètre et de 2 à 4 mètres de profondeur qui atteignent le sol solide. Un ferraillage est placé à l’intérieur puis le béton emplit le puits. Des poutres en béton armé (longrines) relient les puits. Sur ces dernières, les entrevous enfin posés supportent la dalle de béton.